ALORS QUE LE MJS PREND EN CHARGE LES FRAIS DENGAGEMENT DES CLUBS : Quand les ligues font la sourde oreille
Lesoir; le Samedi 22 Decembre 2012La situation du football national nest pas prête à saméliorer. Pas de sitôt, en tout cas, à la lumière des problèmes de tout ordre qui subsistent dans le fonctionnement de ses entités qui forment le noyau des compétiteurs.
Si les clubs dits professionnels crient famine, en ce sens que la plupart dentre eux narrive pas à équilibrer leurs finances, ceux du bas de léchelle nont même pas de quoi se lancer dans la bataille. Certains parmi cette catégorie dassociations dont le statut (CSA) ne déroge presque en rien aux nouvelles SSPA, sinon de par largent qui coule à flots chez ces dernières, ont disparu alors que dautres attendent toujours un signe pour lancer leur championnat. La faute à cette satanée obligation faite par les ligues de football (nationale, régionale et de wilaya) de régler rubis sur longle les 150 000 dinars représentant les frais dengagement annuels. Dhabitude, cette obligation trouvait des solutions. Des clubs payant ces frais en retard suivant les rentrées de subventions communales ou celles des DJS. Dautres trouvaient un compromis pour endosser cette «dette» sur le prochain exercice. Mais depuis quelques années, ces arrangements à lamiable ne sont plus possibles, et les clubs des petites divisions sont même tenus dhonorer des frais supplémentaires, à linstar des assurances et des examens médicaux, sans oublier de payer les astreintes, le jour des compétitions, du service dordre et de la Protection civile. De telles charges étouffent les maigres trésoreries de ces clubs qui, généralement, nont pas les ressources générées par les grands clubs de lélite, en termes de sponsoring notamment. Aussi, dans un souci déquilibrer les finances de ces associations, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait initié lors de sa reprise des affaires de la fédération, en mars 2009, un certain nombre dactions, comme dexiger le paiement de la prime de formation (40 millions de centimes) et la mise en veilleuse des frais dengagement pour tous les clubs du pays. Quelques années plus loin, la trouvaille de Mohamed Raouraoua semblait «asphyxiée» par le nombre croissant des clubs de football (estimé en 2009 à 1 500), mais surtout par les charges autrement plus importantes. Aussi, à lamorce de cette saison footballistique 2012-2013, le patron de la Fédération algérienne, qui refusait dutiliser les attributions étatiques sous le règne dAhmed Ouyahia, sollicitera laide de lEtat pour perpétuer cette action tendant à soutenir la pratique du football, chez les amateurs en particulier. Le MJS, ainsi sensibilisé, donnera une suite positive à la proposition de Mohamed Raouraoua. Le 19 septembre dernier, soit deux semaines après son installation, le Pr. Tahmi ordonnera à toutes les DJS du pays de sacquitter de cette «taxe» auprès des ligues de leur autorité. Lopération semblait faire son bonhomme de chemin et le processus devait inéluctablement achopper au démarrage de tous les championnats. Or, dix semaines après la décision prise par le MJS, de nombreux championnats de wilaya nont pas encore repris faute de paiement des fameux engagements. Certaines ligues, constatant le non-paiement de ces frais, ont même procédé à lélimination de certains groupes de leur championnat qui devait démarrer, au plus tard, en octobre dernier. Les clubs, eux, attendaient de réceptionner leurs subventions de la part des DJS et, bien entendu, celles des assemblées communales lesquelles avaient, pour beaucoup, changé de main lors du récent scrutin. A lheure où les ligues dites professionnelles abordent leur dernière levée de la phase «aller», des ligues ne se sont pas encore décidées à se soumettre à lobligation de passer léponge et lancer lesdits championnats. Une situation pénalisante aussi bien pour les clubs qui avaient réglé la facture (alors que linstruction ministérielle prévoyait leur remboursement intégral) que pour ceux qui avaient souhaité passer à la caisse des ligues aussitôt largent (du contribuable) perçu. Il est à se demander, pendant ce temps, pourquoi les ligues dont la trésorerie gonfle après chaque réunion de leurs commissions de discipline, se complaisent à bafouer une instruction du MJS dont laide a été sollicitée par le président de la FAF ?
M. B.
Categorie(s): sports
Auteur(s): M. B.